L’Investissement Socialement Responsable (ISR) expliqué

L’Investissement Socialement Responsable (ISR) expliqué

Vous aimeriez que vos actions financières soient en accord avec vos valeurs ? Parmi les sujets d’actualité tels que l’écologie, les bonnes conditions de travail ou l’égalité entre les femmes et les hommes, il y en a sûrement un qui vous touche particulièrement. Bonne nouvelle, il existe un moyen d’épargner tout en agissant pour les questions sociales et environnementales. Découvrons ensemble le fonds ISR et son fonctionnement !

Le fonds ISR : définition

Afin de bien comprendre de quoi il s’agit, faisons d’abord le point sur quelques éléments. Il faut noter en premier lieu qu’un fonds d’investissement est un portefeuille d’actifs géré par une société de gestion. Ensuite, le fonds d’Investissement Socialement Responsable (ISR) est un moyen d’investir dans des fonds qui donnent une importance notable à des critères financiers et extra-financiers tel que l’ESG. Il s’agit de critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance. Enfin, il faut savoir qu’un produit d’épargne retraite ou salarial, une assurance-vie, un compte-titres et un PEA sont des possibilités pour pouvoir faire un investissement dans un fonds ISR.

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Vous l’avez compris, le fonds d’investissement ISR prend en compte des critères ESG afin de donner une place au développement durable. Ces critères peuvent être valorisés grâce à la loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte. Celle-ci oblige en effet les grandes entreprises à publier un reporting extra-financier. Elle leur a transmis également une grille d’analyse dont le but est de favoriser l’ISR.

Le fonds ISR : bien l’identifier

Une agence de notation a besoin de documents publics pour procéder à la certification d’un fonds ISR. Elle utilise aussi les parties prenantes telles que les organisations tierces ou les ONG, en plus des médias. L’identification se fait à partir de 4 grands axes :

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Les critères ESG

Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance sont également connus sous le nom de critères extra-financiers. Les critères financiers classiques sont basés sur le prix d’une action et sur des objectifs de rentabilité, de croissance. Les critères extra-financiers sont des éléments d’information servant de points d’évaluation pour noter un acteur économique en dehors des critères habituels. Ils permettent de rendre compte du niveau d’action en termes de développement durable, de gouvernance et de droit du travail.

Les types de critères ESG :

  • Environnemental : cela comprend la gestion des déchets, la prévention sur les risques concernant les catastrophes naturelles ou encore la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En somme, ce sont les actions correspondant à l’éco-responsabilité.
  • Social : cela concerne la parité et la présence des personnes handicapées, le niveau de dialogue dans le management, le respect du droit du travail, le niveau de formation ou la protection des travailleurs.
  • Gouvernance : il s’agit ici de maintenir une bonne relation entre la direction, l’administration, la direction et les actionnaires. La lutte contre la corruption ainsi que la transparence sur les revenus des dirigeants sont aussi des missions importantes.

L’exclusion

En plus des critères ESG, on évalue un fonds ISR au secteur dans lequel il se trouve. Les secteurs jugés « immoraux » ou ne correspondant pas aux valeurs déterminées par l’ISR sont écartés. Les fonds touchant par exemples aux jeux d’argent, à la pornographie, au tabac ou à l’extraction minière sont exclus.

L’approche thématique

Au contraire dans ce cas, les fonds d’investissement ayant des actifs vertueux sont repérés. Il s’agit de d’identifier les fonds qui ont déjà des effets positifs en termes de protection de la nature ou d’énergies renouvelables.

L’engagement actionnarial

Les choix d’une entreprise quant à ses choix d’investissement sont pris en compte. Les décisions prises dans les assemblées générales sont étudiées et sont valorisées dans le cadre d’une évaluation pour l’obtention du label ISR.

L’avenir du fonds ISR

Le fonds ISR est un marché porteur. Les chiffres nous le montrent, ses performances sont grandissantes au fil des années. Depuis 2019, le nombre de fonds ayant le label ISR a presque doublé (315 fonds en 2019 et 617 en 2022). On peut se demander toutefois si cette progression tend à durer sur le long terme. Des chiffres permettent de le penser. Les informations sur ce sujet se diffusent de mieux en mieux, ce qui permet aux investisseurs se tourner d’avantage vers l’ISR.

Par ailleurs, l’ISR se concentre sur des problématiques d’avenir sur lesquelles il y a tout à faire. Ce sont des secteurs, comme les énergies renouvelables, où les investissements ne vont cesser de se développer car cela touche de plus en plus de monde.

Les labels ISR

Il existe en France deux labels d’investissement socialement responsable : Greenfin et ISR. Contrairement à l’idée reçue, le label Finansol n’en fait pas partie.

Le label ISR a été créé en 2016 par le ministère de l’Economie et des Finances. Unique label présent dans l’Union Européenne, l’ISR permet de se tourner vers des fonds responsables. Le label Greenfin quant à lui a été créé en 2019 par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Il remplace le label TEEC (transition énergétique et écologique pour le climat). Il se démarque du label ISR en excluant les fonds investissant dans les énergies fossiles et le nucléaire.